Notes de lecture n°23, juillet 2014 : "Dette : 5000 ans d’histoire", de David Graeber

, par attac92
















[|Notes de lecture 23, juillet2014|]


[|Les « Notes de lecture » sont une publication apériodique.|]


[|[*"Dette : 5000 ans d’histoire"*]|]
[|[**de David Graeber*]|]
[|(Editions Les liens qui libèrent, 621 pages, 29,90 €)|]


(Notes de lecture de J-P Allétru)


Vertigineux ! On ne sort pas indemne de cette lecture, on ne voit plus le monde de la même façon.


David Graeber, anthropologue, démolit les fondements les plus sacrés de la « science » économique, renouvelle le regard sur le monde antique, sur le Moyen-Age, sur la naissance du capitalisme, sur la situation actuelle…


Qu’est-ce que la monnaie ? La dette ?


Que sommes-nous, en tant qu’êtres humains ?


On n’épuise pas un tel livre, qui balaie 5000 ans d’histoire, en une seule lecture, et pourtant il est facile à lire.


Ces notes de lecture visent à vous donner un aperçu. Si vous lisez le livre, vous y découvrirez à votre tour de nombreux abîmes de réflexion…


Le point de départ, c’est cette sentence qui semble de bon sens : « il est clair qu’on doit toujours payer ses dettes ».


On voit bien ce qui fait sa force : ce n’est pas vraiment un énoncé économique, c’est un énoncé moral.


C’est pourquoi la pensée altermondialiste – l’auteur, David Graeber, se présente comme tel- a parfois du mal à faire son chemin dans l’opinion : elle semble contredire le bon sens, la morale…


Le livre s’ouvre sur une conversation entre l’auteur et une interlocutrice, à propos de la dette du Tiers Monde. – « Nous voulons l’abolir », dit Graeber. –« Mais ils l’ont emprunté, cet argent. Il est clair qu’on doit toujours payer ses dettes ».
« J’aurais pu lui dire que ces emprunts avaient été contractés par des dictateurs non élus qui avaient mis directement l’essentiel des fonds sur leur compte personnel en Suisse ; lui paraissait-il juste d’exiger que les créanciers soient remboursés en ôtant le pain de la bouche d’enfants affamés ?


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