Avec la mondialisation économique, la politique (c’est-à-dire la capacité d’agir pour les citoyens) a perdu, au cours des dernières décennies, sa marge de négociation face aux marchés (c’est-à-dire face aux oligarques). Elle ne pourra la reconquérir que par un regroupement à un niveau supranational : pour nous, l’Union européenne. Car il y a bien une identité européenne, façonnée par la géographie (même si les limites ne sont pas faciles à tracer…) et par l’histoire. Mais aujourd’hui, alors que les décisions déterminantes sont prises à l’échelon européen, le débat politique se cantonne au niveau national : le Président feint de gouverner, mais les choses lui échappent… Et au niveau européen, le débat politique se noie au sein de « grandes coalitions », les choix essentiels sont gommés par les habitudes technocratiques et la volonté de compromis, les lobbies (c’est-à-dire les oligarques) imposent leurs volontés. Nul « grand dessein » ne se dessine. Il faut repolitiser l’Europe. Il faut passer de la monnaie commune à l’union politique. L’indispensable transfert de souveraineté à un niveau européen requiert
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