Les bonnes questions aux candidats : politique salariale
POLITIQUE SALARIALE
La part des salaires dans le Produit Intérieur Brut (PIB, autrement dit la valeur ajoutée), a perdu 10 points en vingt ans au profit du capital. Cela représente 160 milliards d’euros par an qui ne vont plus aux salariés. On voit ainsi réapparaitre une population de travailleurs pauvres qui, bien qu’ayant un emploi, ont un revenu au-dessous du seuil de pauvreté et ne peuvent pas subvenir à leurs besoins, par exemple en matière de logement. Ils sont ainsi estimés entre 1,2 et 3,5 millions en France, et 80% d’entre eux sont des salariés.
Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que ce sont aussi les salaires qui alimentent, via les cotisations sociales (et non les « charges » sociales comme on les appelle abusivement), la Sécurité Sociale, les caisses de retraites et les indemnités chômage : plus le montant global des salaires sera élevée, et mieux ces redistributions sociales (comme le financement des retraites par exemple) pourront être assurées.
La rapide extension du travail à temps partiel (imposé dans 80% des cas) contribue fortement à la hausse des inégalités salariales : entre le salaire moyen des travailleurs les mieux payés et celui des travailleurs les moins bien payés, le rapport ne cesse d’augmenter, et le fossé se creuse toujours davantage avec les extrêmes (notamment les très hauts salaires). Par ailleurs, aujourd’hui encore, les femmes ont un salaire en moyenne inférieur de 20% à celui des hommes.
Avant d’aller voter, que ce soit aux présidentielles ou aux législatives, demandez-vous, en fonction de ce que vous connaissez de son programme, comment le candidat répondrait aux questions suivantes :
Si vous êtes élu, quelles seront vos actions prioritaires en matière de politique salariale ?
Quels moyens (voie législative ou négociations entre partenaires sociaux) privilégierez-vous ? Quelles seront vos propositions pour financer des augmentations de salaires ?