Les bonnes questions aux candidats : les services publics

, par attac92

LES SERVICES PUBLICS

De nouveaux exemples le montrent sans cesse : la mise en concurrence et la privatisation toujours plus poussée des services publics amènent, peu à peu, à rendre impossibles leurs missions. Disparition des bureaux de poste dans les zones rurales, fermeture de maternité pas assez rentables... La logique marchande, appliquée à ces secteurs de l’économie, met en lumière la contradiction de ces deux exigences : la rentabilité financière et des services au même prix, sur l’ensemble du territoire, et pour chaque citoyen.

Le démantèlement de ces services publics n’est toutefois pas dû au hasard. Les services publics, que la France a pourtant hérité de la Libération et de la Résistance, sont un enjeu financier énorme pour les groupes privés. L’Union Européenne (qui prône la libre concurrence et le développement du marché intérieur), ou l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), qui met en œuvre avec l’A.G.C.S. (accord général sur le commerce des services) la libéralisation progressive de tous les secteurs de services publics, ont clairement annoncé leur intention de ne pas laisser de secteur de l’économie hors d’atteinte des lois du marché et du profit. Ce fut d’ailleurs l’une des raisons de l’opposition des Français au Traité Constitutionnel européen en 2005.

Avant d’aller voter, que ce soit aux présidentielles ou aux législatives, demandez-vous, en fonction de ce que vous connaissez de son programme, comment le candidat répondrait aux questions suivantes :

Si vous êtes élu, vous opposerez-vous à la privatisation des services publics, même s’ils ne sont pas rentables sur le plan économique ? Reviendrez-vous sur les récentes privatisations engagées par les gouvernements précédents (EDF, France Telecom...)
Comment répondrez-vous aux exigences de l’Europe et de l’O.M.C. en matière d’ouverture à la concurrence des services publics ?