Angle d’ATTAC 92, juin 2013, numéro 68 : Écologie et société

, par attac92

Au sommaire de ce numéro  

  • La transition énergétique
  • Crédit coopératif, échos de l’AG par Jean-Louis Michniak ;
  • Marché carbone, par Marie-Claude
  • Un livre d’Hervé Kempf signalé par Claude Borgo,
  • un film de Pierre Rabhi signalé par Caroline Duard
  • A propos de la NEF, par Raymond Zaharia

[*Ecologie et société, par Jean Quèbre*]

[...]
Décideurs économiques, politiques, et toute l’oligarchie, tous connaissent la gravité de la situation.
Parmi tous les fléaux, il en est un qui risque, si nous ne modifions pas nos comportements, de faire disparaître l’humanité (mais pas la planète), c’est le réchauffement climatique.
Changer nos habitudes, se remettre en cause, ou périr !

La vapeur d’eau (0,3 % de l’atmosphère) est responsable de la moitié de l’élévation de température due à l’effet de serre. C’est le principal gaz à effet de serre.
Le second est le gaz carbonique (CO2). Les échanges naturels de CO2, émissions et absorptions, s’équilibrent au final. La nature ne peut plus absorber les émissions supplémentaires de CO2 (38 %) dues à l’activité humaine de notre ère industrielle. [début 20ème siècle, 500 millions de tonnes-équivalent-carbone par an, 1950 : 2 milliards, 2005 : 7,2 milliards. Sur les 7 gigatonnes émises par l’activité humaine, 1 gigatonne est absorbée par les sols et la végétation (biomasse) et 2 gigatonnes sont dissoutes dans les océans, mais 4 gigatonnes excédentaires dépassant les capacités d’absorption naturelles s’accumulent chaque année. Leur durée de vie est de plusieurs siècles].
Le méthane est un autre gaz à effet de serre. C’est un gaz naturel issu de la décomposition des végétaux lorsqu’elle a lieu sans oxygène (marais, lagunes, rizières). Aujourd’hui, les émissions dues à l’homme ont atteint le double des émissions naturelles.
D’autres gaz à effet de serre existent : naturels comme le protoxyde d’azote (zones humides), mais dus aussi à l’activité humaine (engrais azotés, combustion des énergies fossiles, etc.) ou bien l’ozone présent dans la stratosphère. Il se forme aussi de l’ozone près du sol en raison des polluants émis par les pots d’échappement, les incinérateurs et autres cheminées. L’ozone a diminué dans la stratosphère (trou d’ozone) mais l’effet de serre dû à l’ozone a été multiplié par 7, à la suite de l’augmentation des émissions imputables à l’activité » humaine.

Nota : les données et analyses scientifiques sont extraites du livre (BD) de Philippe Squarzoni : « Saison brune » (éditions Delcourt) que nous vous invitons fortement à lire.

[*La transition énergétique compte-rendu de la réunion Attac92 à Montrouge, le 2 mai 2013*]

Notre époque vit des changements sans précédent dans toute l’histoire de l’humanité. C’est le défi du dérèglement climatique, celui de la raréfaction des ressources fossiles, celui de la destruction de la biodiversité.
Il nous faut impérativement réduire notre consommation d’énergie, nous libérer de notre dépendance au pétrole et au gaz, et faire appel plus largement aux énergies renouvelables. Cette transition énergétique peut se faire dans le sens d’un « vivre mieux », et créer de nombreux emplois. Elle soulève de nombreuses questions.
Serge Vidal, de la CGT –énergie, a bien voulu introduire le débat.