Indignés - nos C.R.S. accueillent à leur façon la marche vers Bruxelles le 19 Septembre

, par Eric Thiebaut

Chaque semaine qui passe amène son lot d’atteintes à la démocratie.
Pendant que, d’un côté les gouvernements européens, sous l’égide de la troïka européenne représentée par la C.E., le F.M.I. et la B.C.E.
s’efforcent de maintenir et de renforcer la politique injuste imposée par le quartel des banques et agences de notation, au travers des pactes pour l’euro et maintenant pour l’euro plus, en placardant l’illégimité d’un peuple méditerranéen manquant de rigueur, la répression policière dans les rues fait rage. Le but : diviser et isoler toute tentative de dévoilement de l’impunité de cette injustice qui de jour en jour se fait de plus en grandissante dans l’obscurité des médias bayonnés.

Face à la non-violence des manifestants indignés, tous les moyens sont bons : abus de pouvoir, répression, démonstration de violence : http://paris.reelledemocratie.fr/node/498 pour amener un climat de peur à toute personne qui se sentirait proche du mouvement. Le message est clair :
"AVIS A LA POPULATION : MESDAMES ET MONSIEURS VOUS N’ETES PAS LIBRE D’EXPRIMER VOTRE OPINION. VOTRE SEUL DROIT D’EXPRESSION
SE CANTONNE A REPRODUIRE BETEMENT DANS VOS PROPOS CE QUE LES DIRIGEANTS, L’OLIGARCHIE INSTILLE AU TRAVERS DES MEDIAS DEPUIS
LONGTEMPS SOUS LE JOUG DE CETTE MEME OLIGARCHIE".
Alors qu’attendez-vous pour vous REVEILLER ?? Le jour où, un homme dans la rue déclamant sa volonté de liberté sera stoppé
net par un char ? Notre devoir civique premier est de ne pas rester indifférent à ces manipulations, notre devoir de citoyen
indigné, comme le dit très bien Stéphane Hessel au travers de son manifeste, est d’entrer en résistance dès aujourd’hui face à cette atteinte de la liberté.

J’ai longtemps cru que nous habitions dans un des pays les plus démocratiques ; la réalité est dure à avaler.
Vous me direz, ce n’est rien que des interpellations, à l’encontre de personnes qui sont en dehors de la société. C’est
du droit de chacun de le penser, comme du droit de chacun de préférer resté endormi, à se laisser compter de douces paroles rassurantes, jusqu’au jour où, à force d’avoir laiss" l’autorité agissante
grignoter toutes les avancées sociales, vous vous réveillerez dans un état de non-droit, mais il sera alors trop tard et chacun
n’aura alors que ses yeux pour pleurer.

Des questions très simples restent aujourd’hui pour moi sans réponse :
- Pourquoi est-on obligé de vouvoyer un agent de la répression parce qu’il est en tenue quasi-militaire ? Qu’est-ce que le
vouvoiement si ce n’est une marque d’obligation de respect que je peux comprendre dans un système éducatif, militaire ; mais, dans la rue, espace public par excellence, n’a-t-on pas le droit de s’exprimer d’homme à homme dans le respect de chacun en revendiquant l’égalité et ainsi le respect de l’autre au travers du respect qu’il se doit d’avoir envers moi ?
- Pourquoi n’est-il pas possible de montrer sur ses vêtements des mots et des images symbolisant l’envie la plus chère
de liberté-égalité-fraternité mais que l’on peut, par contre, à souhait laisser apparaître des marques telles que Adidas, Nike et
que sais-je, qui sont la représentation indirecte de l’exploitation inhumaine des enfants privés d’éducation des pays asiatiques ?
- Enfin, comment est-il envisageable que des citoyens européens puissent être emmenés dans des fourgons alors qu’aucun acte de
violence n’a été fait ?

CECI N’EST aucunement de la PROPAGANDE mais simplement mon ressenti au travers de certains événements vécus. Le vécu, d’un citoyen longtemps endormi qui tout à coup éveillé exprime toute sa rancoeur, son écoeurement face à ces manipulations permissieuses.

Je me sens aujourd’hui investi, au delà du devoir de revendiquer mes droits de citoyen d’une république, le devoir d’informer
mes amis, mes potes, mes copains, mes camarades ou mes concitoyens, à chacun de choisir le terme qui lui plaira. Je le faits parce que, même si je suis très loin d’être un bon communicant, je me sens "dérangé", j’ai le coeur retourné. J’ai pu voir, au travers du regard de certains CRS
entourant et, par la même, isolant en permanence nos lieux de rassemblement, ce regard de condescendance, de vanité, de sentiment de supériorité, avec souvent le sourire moqueur.
C’est tout simplement attérant et très triste de voir à quel point un être complètement manipulé peut être aveuglé. Aujourd’hui,
je suis triste pour eux, je suis triste pour leurs enfants dont ils sont entrain de casser l’avenir sans s’en rendre compte.
Ceux-ci, en espérant que nos actions les amènent parfois à gamberger un peu, croyant certainement que le salut de l’humanité
réside dans une sorte de laisser-faire, devraient reccourir au
devoir de mémoire : qu’est-il advenu en 1938 ?

Dites STOP en communiquant, en soutenant activement par tous vos moyens à toute cette manipulation rampante. N’oublions pas
que le rassemblement du peuple est le dernier rempart aux actes anti-démocratiques.
Alors, au nom de nos ancêtres
mais aussi au nom de tout ces citoyens du monde qui ont milités pour la libération des peuples, et je pense en tout premier
à l’impressionnant personnage qu’est Gandhi, qui aura dévoué toute sa vie, sa foi, son intelligence plus que sublime aux plus
belles valeurs auxquelles les femmes et les homme peuvent adhérer, montrons quelles sont les vrais valeurs devant être véhiculées par la société : le respect de l’autre dans sa différence en soutenant
activement toute tentative de ré-instituer ces valeurs.

Le mouvement des Indignés, désire ce retour au respect et à la dignité des peuples, en faisant valoir, en tout premier lieu, le retour à la démocratie réelle maintenant. Parfois au travers d’actes de résistance non-violents vis-à-vis de la brutalité des C.R.S., certains montrent un courage et une volonté exemplaire et utile, puisque ces actes dévoilent la face cachée de notre système de gouvernance oligarchique de plus en plus autocratique.

COURAGE A CES CITOYENS EUROPÉENS QUI ONT PRIS LA ROUTE DE BRUXELLES, VOUS ETES AVEC MOI EN PERMANENCE DANS MON COEUR !!

Eric THIEBAUT.