Le Grand Paris et les projets de la Défense : notes de la conférence-débat du 26/1/2010 à Courbevoie

, par attac92

CONFERENCE DEBAT sur Le GRAND PARIS et les projets de La DEFENSE

Association ATTAC 92

Mardi 26 janvier 2010 à 19h à Courbevoie 6 rue Adam Ledoux

31 personnes présentes. Conférenciers ;

1° Michel Laurent PC
2° Jacques André Lasserre PS
3° Michel Berger, ancien président d’ATTAC 92, Urbaniste

Des habitants de Courbevoie sont menacés d’expulsion (quartier Les Damiers) pour restructurer un quartier de La Défense. M. Laurent :le gouvernement a fait une loi pour la constitution du Grand Paris en 3 départements de la petite couronne. Il y a un projet de suppression de départements. Fin 2010 :répartition des compétences. Le Président veut faire de la région parisienne un test. Ce projet vise à réduire l’intervention publique, et organiser de grands pôles comme la Défense. Grand métro :le grand 8 ; gare tous les 3 ou 4 kms. Il dit : l’Etat s’était désengagé ;il doit revenir. Il veut prendre le pouvoir sur cette région : Société du Grand Paris, où l’Etat est majoritaire. Ticket d’entrée : 200 millions. Projet retiré devant le tollé. Organiser des zones de spéculation autour des gares : moyen de financement pour cette infrastructure. Passe par Roissy, la Défense, Saclay, mais pas pour les déplacements des travailleurs. Asphyxie la région : 35 milliards. Les élus ne sont pas consultés Mixité de l’Ile de France niée : travail, culture... 10 architectes sont consultés, mais leur parole n’a pas été entendue. Il faudra s’opposer aux applications de la loi.

Jacques André Lasserre : les transports sont saturés. Le système de financement de la Défense vit par la finance. Pas de débat au Conseil Municipal de Courbevoie sur les projets, même le PLU, rien sur la Défense. Il faut consulter les élus. C’est un projet risqué sur le plan financier, surtout avec la crise financière. L’EPAD, l’affaire Jean Sarkozy dévoilent aux habitants le monstre qu’on veut nous imposer. Absurdité imposée à la région : seuls sont acceptés les bureaux et les logements de standing. Destruction d’immeubles :1300 logements sociaux. Cascades de grands commerces qui tuent le commerce de proximité. 500 hectares pris sur La Garenne, Nanterre, Puteaux. Cela amènera des revenus pour alimenter l’EPAD, et amènera une augmentation du prix des terrains, du Foncier. Depuis 1993 pas de constructions sociales : éviction de la population.

Michel Berger : Tant qu’on n’aura pas amélioré la société,on n’aura pas de progrès réel. Il a travaillé sur le principe des villes nouvelles Pour accueillir les populations nouvelles il faut des fonctionnements modernes. Au lieu d’amener les populations au centre de Paris, il faut aménager la banlieue, l’emploi. Actuellement la durée de transport est de 1h30 par jour(AR), pour certains 3 h. On rêvait que les villes nouvelles allaient bien marcher : mixité, habitat, emploi. Mais les difficultés vinrent des groupes industriels, des bureaux ; difficulté d’envoyer l’emploi plus loin. Maintenant on change souvent de lieu d’emploi, donc les logements sont éloignés du travail.
Abandon des droits de la commune sur les terrains. Les villes nouvelles donnent peu de résultats. Pour le Grand Paris cela va être pareil . 53 °/° des logements sont habités par des propriétaires, comme l’a conseillé Sarkozy. On a donné le pouvoir aux promoteurs. Le sol urbain a été de plus en plus donné à des intermédiaires : espaces commerciaux, parkings. L’abandon de l’espace public reflète l’état de la société. Les rapports sociaux se résument à la consommation. La Caisse des Dépôts a été mise en sommeil dans les années 90 ; elle servait à la maitrise foncière.

Madame El Ayoubi défend le groupe de logements des Damiers où elle réside : 240 familles y habitent, et sont menacées d’expulsion. Les habitants sont traités avec mépris. Rien n’apparaît sur les plans de la Mairie. Des gens se relogent ailleurs, mais tout le monde préfère rester dans son quartier. AXA est propriétaire, a vendu à Logitrans, qui a signé une promesse de vente à une société russe sur conseil de l’EPAD.

Michel Laurent : le projet ressemble à ce qui se passe dans la société. Mettre en concurrence Paris et Londres . Le département de la Seine Saint Denis est abandonné. Pour faire une ville moderne aujourd’hui il faut une concertation. Les collectivités voudraient traiter ensemble les problèmes du Grand Paris, mais Sarkozy veut les court-circuiter. La reforme va affaiblir, faire disparaître les communes, les départements. Des contre pouvoirs sont nécessaires. Il faut aussi avoir le pouvoir.

Jean Paul Van Hoove : il faut s’organiser autour de l’humain contre la concurrence du capitalisme. Pour le libéralisme tout ira bien si on recherche du profit.

Jacques André Lasserre : les élus ont cette responsabilité. Certains se font élire pour ne pas décider. A Courbevoie des élus disent qu’ils ne peuvent rien faire. Leurs dossiers d’affichage se heurtent contre la réalité